Ca fait longtemps que je lis. J’ai toujours aimé ça, c’est presque devenu un trait de caractère. Quand on dit Miss K, il y a trois choses qui vont souvent revenir dans la description : la nourriture, Beyoncé, et la lecture ( l’ordre d’apparition de ces éléments n’a pas d’importance). Mais comme l’indique le titre de cet article, c’est sur la lecture qu’on va s’attarder.
I’ve been reading for a while now. I’ve always loved reading, it’s almost a character trait for me. When you say Miss K, three things are gonna come often in the description : food, Beyoncé and reading (with no particular order of importance). But as the title of this article suggests, we’re gonna expand on reading.
Je ne me rappelle pas d’une vie sans savoir lire, ou du moins sans avoir de livres à proximité. J’ai toujours aimé ça, pour moi les livres sont un moyen de découvrir le monde, de m’évader, de satisfaire mon insatiable curiosité. Si je me rappelle bien, le premier livre que j’ai lu en entier, toute seule, c’était Blanche-Neige et les sept nains. J’avais 4 ans. Depuis, l’entreprise dont la mascotte est une souris arrogante et imbue d’elle-même, est devenue un géant médiatique qui contrôle quasiment l’ensemble de l’industrie du divertissement. Moi, je suis une jeune femme à la recherche d’un emploi dans un monde confronté à la pire pandémie qui se soit produite depuis un siècle. Et, surprise surprise, je ne lis plus.
I don’t remember a life without reading, or at least without books in my surroundings. I’ve always loved to read, for me books represent a way to discover the world, to escape, to satisfy my never ending curiosity. If I remember well, the first book I’ve ever read entirely by myself was Snow White and the Seven Dwarves. I was 4. Since then, the company represented by the arrogant self absorbed mouse, has become a media giant which is in control of almost the whole entertainment industry. Me, I’m a young woman looking for a job in a world facing the worst pandemic in a century. And, surprise surprise, I don’t read anymore.
En devenant adulte, j’ai réalisé deux choses. La première, c’est que les livres ça coûte cher. Quand tu es habituée à avoir un afflux constant de livres à lire sans te poser trop de questions, le jour où tu essayes de réaliser la même chose sur ta bourse d’étudiante… Le choc est violent. La deuxième chose, c’est que la lecture c’est une activité qui prend énormément de temps. Quand on est une adulte responsable comme je m’efforce de l’être, rester assise toute une journée à bouquiner comme j’avais l’habitude de le faire, ce n’est pas nécessairement une bonne idée sur le long terme. J’ai vite réalisé qu’après une journée de travail/études/démarches administratives plus les tâches du quotidien à assurer, on a plutôt envie de rentrer et de s’affaler sur le canapé à regarder une série en streaming. Malgré l’épuisement causé par la vie dans une société capitaliste qui veut faire de nous des machines qui ne sont bonnes qu’à travailler, lire c’est quand même une activité qui me manque. J’aime l’odeur du papier neuf, l’odeur des vieux ouvrages. J’aime comment les pages blanches en vieillissant deviennent marron. J’aime regarder les couvertures des livres en librairie, me laisser attirer par les titres et les couleurs dessus, lire les quatrièmes de couverture et voir si je tiens la promesse que je me suis faite en rentrant dans la boutique : « Je vais juste regarder, j’ai déjà assez de livres qui m’attendent à la maison. » (Neuf fois sur dix, je ressors avec un bouquin évidemment, on se connaît au quartier.) Mais autant j’adore mes visites en librairie, autant j’ai du mal à ouvrir un livre physique et à me concentrer suffisamment pour m’y plonger comme quand j’étais plus jeune. Le poids de l’âge me direz vous, comme le poids de ma PAL (Pile A Lire pour les bibliophiles).
During my journey through adulthood, I realised two things. The first one is that books are expensive. When you’re used to a consistent flow of books to read without asking too much questions, the day you try to keep the momentum with your college student scolarship… Reality hits hard. The second thing is that reading is a very time consuming activity. When you’re a responsible adult like I’m striving to be, it’s not necessarily a good long term strategy. I quickly realised that after a long day of work/school/administrative procedures on top of the day to day tasks to handle, you’re more likely to come home and melt on your couch watching a show on streaming. Despite the exhaustion caused by just living in a capitalist society which wants to transform us into brainless machines dedicating their lives to work, reading is an activity that I dearly miss. I like the smell of freshly printed paper, the smell of old books. I like how white pages slowly turn brown as the material gets older. I like to look at book covers in bookshops, to be drawn towards their titles and colors, to read the back end and see if I keep the promise made to myself before entering the shop : « I’m just gonna look, I already have enough books waiting for me at home. » (9 times out of 10, I come out with another book obviously, who am I kidding.) But as much as I enjoy my bookshops trips, I still have a hard time opening a physical book and focusing on it enough to be sucked into it like it happened in my younger days. I’m getting older and it’s starting to affect me, much like the unread books getting dusty sitting in my bookshelf.
Pour continuer à lire, j’ai donc dû mettre de côté mes sentiments pour le papier et me tourner vers les nouvelles technologies à notre disposition. Oui, car dans un monde de plus en plus digital, la lecture se numérise. Les livres audio et numériques sont de nouvelles manières de consommer les ouvrages qu’on aime, sans forcément ressentir les mêmes sensations. Les livres audio, je les aime particulièrement quand il s’agit d’autobiographies, et surtout si l’ouvrage est lu par l’auteur·rice. J’ai de bons souvenirs de celui de Trevor Noah, le comique sud-africain qui présente « The Daily Show with Trevor Noah ». Excellent avec les voix et les accents, il rend vraiment le récit vivant et interactif durant tout le temps d’écoute. J’ai également écouté celui de Tiffany Haddish, la comédienne qui a été révélée au monde par son rôle dans « Girls Trip ». Mais sans conteste, mon préféré est celui de Mariah Carey, qui est sorti en fin septembre 2021. La Mère Noël des temps modernes nous régale avec sa belle voix qui se lance sans forcer dans des petites pauses chansons. Ce genre de choses donne de la dimension au texte, ce qui serait impossible sur papier ou sur un écran digital. Le gros plus des livres audio en ce qui me concerne, c’est la possibilité de l’écouter en réalisant une autre tâche. De la même manière qu’on écoute de la musique en fond sonore quand on fait la cuisine ou le ménage, on peut profiter d’un livre audio en faisant autre chose. Dans une société où « le temps c’est de l’argent », c’est une sacrée économie.
To maintain my reading habit, I had to put aside my feelings for paper and turn towards the next technologies at our disposal. Yes, in a increasingly digital world, reading is digitalising. Audio books and ebooks are new ways to consume the writings we love, without necessarily feeling the same emotions. I particularly like audiobooks when they’re autobiographic, and especially if it’s read by the author themself. I have great memories from Trevor Noah’s « Born a Crime », the South African comedian who’s the current host of The Daily Show. Outsanding with voices and accents, he brings the story to life and makes it entertaining through the whole listening. I also listened to Tiffany Haddish’s « The last black unicorn ». She made her breakthrough in « Girls Trip » in 2018. My favourite without a doubt is Mariah Carey’s « The Meaning of Mariah Carey » who came out in September 2021. The modern Mother Christmas blessed our ears with her beautiful voice which effortlessly goes into short singing interludes. They gave dimension to the text, which would be impossible on paper or with the ebook version. The biggest asset of audiobooks in my opinion is the possibility to listen to it while performing another task. The same way you can have music playing in the background while cooking or doing the dishes, you can enjoy an audiobook. In a society where « Time is money », it’s an excellent money saving move.
Les livres numériques, c’est comme les livres papiers. Il faut se poser et se consacrer uniquement à ça. A côté de ça, tu as les réseaux sociaux qui sont littéralement conçus et constamment améliorés pour nous garder dessus le plus longtemps possible. Les algorithmes c’est Satan. Du coup, pas évident de lire un livre papier avec son téléphone à proximité, on est bien tentés de se laisser distraire par les créations de la Silicon Valley. *Insère entité religieuse qui correspond à Dieu* merci, je réalise de plus en plus souvent à quel point l’application de l’oiseau bleu, l’application de l’appareil photo et l’application du F blanc sur fond bleu sont complètement barbantes et rébarbatives. Dans ces rares et précieux instants de lucidité, ma tendance à ne pas vouloir lâcher mon téléphone se combine avec ma passion pour la lecture et je dégaine avec la vitesse de l’éclair mes applications de lecture. Que ce soit sur Kindle, Ebook Reader ou bien Cool Reader, j’ai toujours un livre à lire ou relire. Dans ces moments-là, je me sens moins coupable d’avoir mon smartphone collé à la main.
Ebooks are like paper books. You have to sit down and concentrate solely on it. Besides that, you have social medias which are litterally designed and updated to keep us scrolling for the longest time. Algorithms are hell. So it’s not really easy to read a paper books with your phone close, you might be tempted to get distracted ny the Silicon Valley’s creations. Thank *Inserts spiritual entity which matches God*, I realise more and more often how much the blue bird app, the camera app and the white F over a blue background app are utterly boring and daunting. In those rare and precious moments of clarity, my tendency to keep my phone in my hand as an extension of it forms like Voltron with my passion for reading and I unsheathe my reading apps at the speed of the light. In those moments, I feel less guilty about having my smartphone glued to my hand.
Je vous ai présenté donc mes astuces pour continuer à lire régulièrement si vous êtes une adulte qui est contrainte de jouer au Monopoly capitaliste dans la vraie vie. Une dernière technique, mais valable seulement si la lecture ne vous a pas transformé en ermite sans vie sociale, c’est de lire avec des ami·e·s ou d’intégrer un club de lecture. Ca permet de se motiver mutuellement, en plus c’est très agréable de discuter de ses lectures avec d’autres personnes. Il arrive souvent que l’œuvre ne soit pas reçue de la même manière par chaque personne, et les échanges peuvent s’avérer très intéressants!!
Et vous, quel est votre rapport à la lecture? Etes-vous un·e traditionnaliste du papier, un·e férue des nouvelles technologies, ou comme moi vous naviguez entre les deux selon les situations?
So I showed you my tips to keep reading regularly as an adult forced to play the capitalst Monopoly in real life. One last technique, that works only if reading didn’t turn you into a hermit without a social life, is to read with friends or get into a book club! You can motivate each other, and it’s so pleasant to talk about your reads with other people. Sometimes the book won’t be received the same way by everyone and the exchanges can be extremely interesting!
What’s your relationship to reading? Are you a paper traditionalist, a new technologies aficionado, or do you go back and forth between the two depending on the situations like I do?
Sur ce, je lève l’encre
XOXO, Miss K
Des livres en poutoulou 